SOS

SOS

pour l'AVENIR DE l’UNIVERSITE MONTPELLIER SUD DE FRANCE (UMSF)

Lettre aux Présidents des Universités Montpellier 1, Montpellier 2 et Montpellier 3, et du PRES

Nous, acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, étudiants, citoyens, voulons vous exprimer notre profonde déception face à votre incapacité à conclure un accord menant à une proposition de gouvernance dans le cadre de l’Initiative d’Excellence du programme du Grand Emprunt, et au delà, à la création de la grande université pluridisciplinaire, l’Université de Montpellier Sud de France (UMSF), que méritent les étudiants, les personnels universitaires et de recherche, et les citoyens de la Région Languedoc-Roussillon.

Une des raisons invoquée pour justifier les blocages actuels est le manque d’inclusion et de respect des disciplines de Sciences Humaines et Sociales dans les projets en cours de montage. Si tel est le ressenti, il résulte sans doute d’un malentendu entre les acteurs des négociation. Nous sommes persuadés que si l’on donnait aux chercheurs et enseignants l’opportunité de travailler ensemble, de grands et beaux projets collaboratifs seraient vite trouvés au bénéfice de tous, comme en témoignent des projets déjà déposés.

Un autre point de contentieux concerne le mode de gouvernance de la nouvelle l’Université unique. Pourquoi ce qui a pu être réalisé dans de nombreux sites à travers le pays ne peut-il être mis en place ici? Cette exception montpelliéraine est aussi étrange que suicidaire.

Certes l’ingérence de l’Etat dans le choix du mode de gouvernance des Universités (qui sont en principe autonomes), les actions désordonnées et menées au pas de charge dans le cadre des Investissements d’Avenir, la baisse des moyens récurrents alloués aux établissements, peuvent légitimement inquiéter. Sans doute est-il important de rappeler que tout n’est pas aussi parfait que la communication gouvernementale voudrait le faire croire. Mais en renonçant à la partie maintenant les équipes dirigeantes des Universités de Montpellier ne retrouveront que la liberté de nous conduire à l’échec.

Nous voulons dire clairement à la direction de nos universités que nous refusons cet abandon qui anéantit tous les efforts et toutes ambitions de la communauté scientifique et universitaire montpelliéraine. L’avenir de notre Université, des futurs enseignants chercheurs, des futurs étudiants mérite mieux. Si échec il y a, Mesdames les Présidentes, M. le Président, vous serez comptables devant les futures générations. N’associez pas votre nom à ce désastre annoncé même si vous ne risquez personnellement que peu de chose, c’est bien là le drame.

Beaucoup des problèmes invoqués pour justifier les blocages apparaîtront dérisoires dans quelques années. Cette région a une richesse intellectuelle et un potentiel économique et social immense. Nous ne pouvons que faire le souhait que rapidement vous puissiez trouver une issue au blocage actuel. Vous êtes entourés de chercheurs, d'enseignants chercheurs qui se sont mobilisés pour mettre en place des réponses aux appels d’offre du grand emprunt. Puisez dans ce potentiel pour que naisse l'une des grandes université de France, sinon laisser à d'autres le soin de construire notre avenir.

La lettre peut etre signée en ligne :

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NB : A partir d'initiatives spontanées et indépendantes, deux pétitions viennent de réunir plusieurs centaines de signatures parmi lesquelles celles d'anciens présidents, de doyens, de directeurs de laboratoire des trois universités. Ces pétitions poursuivent le même objectif : construire à Montpellier une grande université pluridisciplinaire, respectueuse de tous les savoirs et fondée sur des principes démocratiques.

Vous pouvez aussi signer la seconde pétition : http://sauvonslafusion.org